La Confusion des sentiments

Stefan Zweig

1962年1月 · Pierre Turcotte Éditeur

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La Confusion des sentiments de Stefan Zweig est un court roman d’une intensité rare, où l’admiration, le trouble et le secret se mêlent. Un vieux professeur se remémore sa jeunesse et l’influence décisive d’un homme : un maître charismatique, passionné de littérature, qu’il admire sans réserve. Entre admiration intellectuelle et émotion naissante, le jeune étudiant découvre un monde où les frontières entre savoir et sentiment se brouillent dangereusement. L’ambiguïté des relations, les silences, les gestes retenus forment une tension constante, où affleure un désir inavoué, source de fascination autant que de malaise. À travers ce récit d’initiation, Zweig explore avec finesse les tourments de l’âme, les élans inassouvis et la complexité des sentiments. Dans une langue élégante et sensible, il esquisse avec pudeur les contours d’une passion impossible, où se devinent les échos d’une homosexualité réprimée dans une société figée par les conventions. Un chef-d’œuvre d’émotion contenue.

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作者简介

Stefan Zweig (1881-1942) est un écrivain autrichien majeur du XXe siècle, né à Vienne dans une famille juive bourgeoise. Intellectuel cosmopolite, il voyage à travers l’Europe et fréquente les grandes figures culturelles de son temps, comme Freud, Rilke ou Romain Rolland. Son œuvre, marquée par un humanisme profond, explore les passions humaines, les dilemmes moraux et les fragilités de l’âme. Maître de la nouvelle psychologique, il connaît un immense succès dans l’entre-deux-guerres. Publié en 1927, La Confusion des sentiments s’inscrit dans cette veine introspective. À travers le récit d’un étudiant fasciné par un professeur tourmenté, Zweig aborde avec délicatesse le trouble d’une admiration intellectuelle qui frôle l’attirance amoureuse. Sans jamais nommer explicitement l’homosexualité, l’auteur explore le désir refoulé, la culpabilité et la tension intérieure dans une société répressive. Ce texte reste l’un des plus poignants de son œuvre, par sa pudeur et sa lucidité. Exilé après la montée du nazisme, Zweig se réfugie au Brésil, où il met fin à ses jours en 1942, accablé par la chute de l’Europe humaniste qu’il avait tant aimée. Son œuvre continue de résonner par sa finesse psychologique et son engagement en faveur de la tolérance et de la culture.