451 degrรฉs Fahrenheit reprรฉsentent la tempรฉrature ร laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette sociรฉtรฉ future oรน la lecture, source de questionnement et de rรฉflexion, est considรฉrรฉe comme un acte antisocial, un corps spรฉcial de pompiers est chargรฉ de brรปler tous les livres dont la dรฉtention est interdite pour le bien collectif. Guy Montag, le pompier pyromane, se met pourtant ร rรชver d'un monde diffรฉrent, qui ne bannirait pas la littรฉrature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immรฉdiatement consommable. Il devient dรจs lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassรฉ par une sociรฉtรฉ qui dรฉsavoue son passรฉ. Bradbury y critique les mรฉfaits de lโรฉmergence dโune culture de masse. Comme le dรฉcrit le pompier Beatty dans le roman, lโรฉmergence dโune telle sociรฉtรฉ nโa รฉtรฉ rendue possible que par lโรฉmergence dโune culture de masse, facilitรฉe par la dรฉliquescence du systรจme scolaire : ยซ Le cinรฉma et la radio, les magazines, les livres sont nivelรฉs par le bas en une vaste soupe ยป. Les gens se sont dรฉsintรฉressรฉs de la culture et ont prรฉfรฉrรฉ faire du sport ou regarder la tรฉlรฉvision.